samedi 16 juin 2018

De El Capitan à Santa Monica




  Je reprends la 101 un peu à contre coeur, car j'en ai marre de tout ce trafic. Heureusement maintenant le dénivelé,  c’est un peu fini pour cette partie, et je sors bientôt pour prendre la longue Hollister avenue à Goleta, je perds beaucoup de temps à chercher la bibli,  finalement je ne la trouve pas, et j'arrive à  une longue piste cyclable qui conduit a l'océan, puis longe un cours d'eau (Atascadero creek), et des sortes de lagunes, et où je rencontre beaucoup de cyclistes qui viennent discuter pendant mon arrêt déjeuner.

Le camping d'El Capitan SP: de gauche à droite, on ne la voit pas, c'est la mer, puis une bande de terrain pour les tentes, la piste cyclable, la voie ferrée  et la 101.
Sur la route en arrivant à Goleta
Sandpiper Golf club sur Hollister avenue


Ensuite, le chemin cyclable traverse le campus de l'UC Santa Barbara, et je suis vraiment impressionnée, déjà par la taille de ce campus, car on le traverse sur plusieurs miles, mais aussi par l'architecture (plein de pavillons de petite taille, qui chacun possède à ses pieds des racks à vélos pas symboliques du tout, bourrés à craquer de vélos), tout est super bien entretenu, propre, c’est au bord de la plage, bref, il doit y avoir plus malheureux... Mais n'oublions pas que les études là-bas représentent des années d'endettement.
Entrée du campus de Santa Barbara
Mon chemin continue à suivre le bord de mer, ou plutôt le front de mer, qui ressemble
à celui de toutes les villes touristiques de bord de mer, mais en pire: sur plusieurs miles, du monde partout, des vélos de location qui déboulent de tous côtés, des chiens promenant leurs maitres..., j'ai hâte d'en voir le bout, et je suis bien contente d'arriver à Carpinteria State beach, un camping de bord de mer avec tout de même un coin hiker biker.
 
A Santa Barbara
  

 
 Il y a des tas de restos dans les rues autour du camping, et aucun mal à trouver un petit mexicain pour changer un peu.
Le lendemain, après un squat devant la bibli locale, je reprends la route de bord de mer, qui devient rapidement une piste cyclable sur 4 ou 5 miles coincée entre la 101 et l'océan, et ensuite, la route 1 qui continue à suivre la côte au plus près.
 

Mon petit spot à Carpinteria State beach
Retour sur la 101, mais on se rapproche, dis donc !
Vers Ventura

lundi 11 juin 2018

De San Luis Obispo à El Capitan

Merci à vous tous qui m’avez souhaite mon anniversaire, ici, ou sur fb ou en privé ! J'aimerais pouvoir  répondre individuellement,  mais pas assez de wifi, de batterie ou de temps : dès que je m'installe au calme pour écrire, ça ne rate pas : quelqu'un vient discuter avec moi !


Donc, en ce jour d'anniversaire, j'ai bien du mal à partir de cette accueillante auberge et de cette petite ville où j'ai passé 3 jours bien sympathiques, avec toujours de la bonne compagnie. Je pars assez tard, et la route est assez facile, toujours très agricole jusqu'à l'océan. Je pique-nique sur un banc devant la mer à Shell beach, beaucoup de chantiers de construction de villas que je devine immenses et cossues.

La plage à Shell beach
Pismo Beach


Des maisons assez délirantes à Pismo Beach
Sur la route vers Guadalupe
Allée d'eucalyptus
Paysages agricoles
Je passe Pismo beach, Grover beach, Oceano, puis de nouveau dans les terres au pied de montagnes pelées jusqu'à Guadalupe, où j'avais prévu de faire étape, il était déjà plus de 5h. Aucun camping ici, pas d'hôtel non plus, mais j'avais lu qu'il était possible de demander à camper chez les pompiers.
 
Sur une vitrine à Guadalupe
 
 Le vent est déjà bien établi et en attendant je vais m’installer au chaud à la bibliothèque qui n'est pas encore fermée. A ce moment, un homme qui enregistrait ses livres me dévisage avec insistance et après quelques instants m'aborde et me demande si on ne s'est pas déjà rencontrés quelques jours avant à l'hostel de San Luis Obispo. Moi qui suis très peu physionomiste, je ne m'en rappelle pas mais peu importe, il me dit qu’il s'appelle Mike, qu'il habite dans cette ville et me propose tout de suite de m'héberger chez lui. Trop de chance!

Le jardin chez Mike
En fait, c'est un vrai artiste : il est musicien, peintre et architecte, et me montre les livres qu'il a publiés. Encore un truc incroyable qui n'arrive qu'en voyage 
 
Mon vélo à l'abri dans son jardin
Ma chambre chez Mike  
 
Donc belle soirée d'anniversaire : repas végétarien comme  j'aime, avec les légumes bio de son potager,  accompagné de vin rouge, conversation en français qu'il parle lentement mais parfaitement et avec des tournures très littéraires. Après le repas, il joue du piano, chante, etc... J’ai une grande et belle  chambre,  tout parfait, quoi !
 
Avant le départ 
Le lendemain, la route est assez rude, une belle bosse énoooooorme, suivie d'une descente toute aussi longue mais le vent qui repart de plus belle me déstabilise et me gâche le plaisir.

Des fraises
Une belle grimpette avant Lompoc 
 
Déjeuner à Lompoc, et je rejoins de nouveau la route 1, il y a beaucoup de monde, c’est vendredi, et c'est parti pour une bosse bien plus énorme encore, d'après le graphique du dénivelé (plus de 1000 pieds, mais je ne sais pas combien ça fait). Là, je reconnais que le vent m'a bien aidé même si j'avais encore la trouille dans la descente.

Un ancien drive in à  l'entrée de Lompoc
Ne dirait-on pas qu'un cavalier va surgir hors de la nuit... ? 
Ensuite retour sur la 101 le long de l'océan jusqu'au camping de El Capitan state beach que beaucoup m'ont recommandé.
 
Sur la route 1, beaucoup de trafic ce vendredi
La vue est belle mais le site de hike and bike est encore à dache, et c'est juste au bord de la voie ferrée et de la 101. Il n'y a pas beaucoup de trains, mais leur sirène est bien stridente.
Je n’avais pas encore monté la tente, que Joeb qui roule sur la piste cyclable attenante, vient discuter et me raconte sa vie pas ordinaire (de braconneur de champignons, il est maintenant à la tête d’un ranch de je ne sais combien d'acres du côté de Santa Maria, etc...).

La plage vue depuis le camping de El Capitan
Pendant mon dîner, c'est Dennis, un autre campeur en vélo, vétéran de la Navy et un peu déclassé/homeless sur les bords (je crois), qui me tient compagnie. Il m'indique les bons campings et ceux à éviter (il y aurait plein de rats. Effectivement, ça m'est arrivé d'en voir pas mal traverser ma route par la suite). Je lui raconte ma soirée d'hier et quand il réalise que c'était mon anniversaire, il file vers sa tente pour me rapporter des présents : un cookie, un drapeau US, une torche hyper puissante, et le mot "Explore".
 
Mes cadeaux d'anniversaire de Dennis


... et le mien
Je n'en reviens pas de cette conjonction d'ondes aussi amicales et je voudrais l'inviter à prendre le lendemain un petit déj dans le resort d'à côté, mais à 10h30 le lendemain il n'est toujours pas sorti de sa tente (j'ai vu la bouteille vide devant son entrée). Je dépose un petit mot et un petit présent à mon tour, un sachet de trail mix.