Et roule ma poule au bord du Pacifique: 2017-08-06

Le challenge de la journée

Je n'ai pas pris cette journée de repos hier par hasard : la "bosse" qui m'attend aujourd'hui est redoutable.

.C'est aujourd'hui ou jamais

Je ne lésine pas sur les moyens, me gave de Powerade, et c'est parti.

D'abord tout doux jusqu'à Leggett, où je m'offre un 2eme passage à travers un arbre

Encore un drive thru tree

La côte est longue, longue, il y fait chaud, et je ne suis pas trop à la fête.

Ça redevient plat en arrivant au bord de mer, où je retrouve le brouillard et la fraîcheur.

J'arrive après environ 46 miles à Westport, et au camping, je retrouve David, un cycliste irlandais que je rencontre régulièrement depuis près d'un mois aux étapes du soir (peut être une dizaine de fois). On va dîner ensemble au village (fishs and chips, valeur sûre !).

Toujours du brouillard dès qu'on arrive sur la côte

David, cyclo irlandais, que j'ai retrouvé si souvent aux étapes hiker/biker

Plage du camping

Baleine de Westport

Sous le soleil, ça aurait une autre dimension

Le lendemain, brouillard toujours, et la route le long de l'océan est assez sport dès le départ. Ensuite, en roulant vers l'intérieur, elle est bordée de pins, puis d'eucalyptus (et ça sent super bon!)

Forêts de pins...

...et d'eucalyptus

De Cleone à Fort Bragg, j'ai la chance de rouler sur une piste cyclable bien agréable où je rencontre de nombreux vacanciers en vėlo qui s'interrogent sur mon voyage. Je dois les décevoir, car il faut bien leur dire que c'est mon dernier jour.

En effet, ma route s'arrête ici pour le moment. L'an prochain, j'espère revenir ici même pour faire la 2eme partie jusqu'à San Diego.

Une des plages à Fort Bragg

Priscilla et ? de l'île de Guam

Je profite d'être dans une ville un peu importante pour faire une visite au bike shop, car je voudrais que mon vélo soit révisé avant de le stocker pendant plusieurs mois. Je m'installe dans un camping "normal" pour 2 nuits, on me prête un vélo et je passe un peu de temps à trouver la fameuse Glass Beach : les petits graviers multicolores qui l'ont rendue célèbre sont en réalité des débris de bouteilles de verre, polis par la mer.

La Glass beach

Après avoir récupéré mon vélo au bike shop, avec chaîne, cassette, patins et câble de frein neufs, signature du livre d'or, la promesse de revenir l'an prochain pour un petit contrôle, je prends un bus local qui accepte les vélos sur un rack à l'avant, et qui m'amène vers l'est, à Willits, par la route 20, qu'on m'a vraiment déconseillée en vélo, et quand je vois le trafic, l'étroitesse des voies, l'absence de shoulder ainsi que le dénivelé, je ne regrette pas le bus !

A Willits, je passe un peu de temps à régler un problème de téléphone, à faire une grosse lessive complète, je m'offre une pizza sans saveur avec une dernière bière locale, et je passe la nuit au Pine Cone motel.

La Covelo road

Enfin, le lendemain, j'attaque la dernière manche : la 101 vers le nord sur environ 12 miles, puis la Covelo road, assez plate finalement, peu de trafic et jolis paysages.

Pause au bord de la rivière pour déjeuner et me rafraichir, même si l'eau n'y est guère fraiche. Mais reprendre la route est vraiment dur avec cette chaleur, mes réserves d'eau sont bien entamées, et peu après l'embranchement de Dos Rios, je jette l'éponge et je tente le stop.
Et ça a marché des le 1er pick up ! Donc voilà, la boucle est bouclée, je suis maintenant à Covelo, je trie mes affaires pour stocker ce qui restera ici, et j'emballe le vélo.