De Salinas à San Luis Obispo

Toujours des laitues ...

J'ai pas mal de temps dans la matinée pour tourner dans Salinas avant mon train de 11h48, surtout qu'à la gare, on m'annonce qu'il a 2 à 3 h de retard, et que je n'ai qu'à repasser vers 12h30 pour décider si je n'ai pas plutôt intérêt à prendre le bus. Je peux laisser vélo et sacoches à la gare sans problème, ainsi je suis légère pour arpenter les rues principales du centre ville. Je remarque qu’il y a plein de "theaters" (cinés), certains un peu désaffectés, mais ca m'a surpris d’en voir autant dans la même rue!

Un cinéma 

Un autre ciné 

Encore un cinéma 

Et un quatrième 

Je m'installe donc dans un grand café très sympa et accueillant en attendant l'heure du train

Pause internet dans un café bien sympa

Dans la Monterey street

Free library à la gare Amtrak de Salinas

Finalement, les 2 employés de la gare Amtrak, très aimables, me confirment le gros retard du train et proposent plutôt de prendre le bus qui part bientôt pour San Luis Obispo, qui n'a que 12 voyageurs, et donc peut accepter un vélo, et même me remboursent la moitié de mon billet de train.

Champs de laitues depuis le bus

J'arrive a SLO, comme on dit ici, vers 4h, l'hostel que j'ai réservé est à 2 minutes de la gare, il fait beau et tout le monde est charmant avec moi, la vie est belle ! J'avais réservé 2 nuits, mais assez vite je décide de rester une 3eme nuit, il me semble qu'il y a pas mal de choses à faire ici.

Parc chinois à San Luis Obispo près de l'hostel

Il est encore tôt et je vais déjà faire un petit tour à pied dans le centre, très animé, plein de boutiques, de bars et de restos. Pad thaï au tofu et singha beer dans un petit resto thaï.
 

 

Bike shop qui propose des cours de mécanique vélo DIY

Devant un garage de voitures anciennes

Promenade bucolique  sur un sentier aménagé au bord du ruisseau en plein milieu de la ville

 

Le lendemain, je retourne dans la ville, principalement pour visiter la Mission créée en 1772, et dédiée à San Luis Obispo.
J'apprends avec surprise que ce San Luis Obispo (et il faut compléter : ...  Obispo de Tolosa) n'est autre qu'un évêque français, de Toulouse donc, et petit neveu de Louis IX.
L’établissement des missions en Californie, au départ en vue de convertir les Indiens, avait été encouragé par le gouvernement espagnol pour renforcer sa présence, devant la menace de l'installation des russes et des intérêts anglais.
Le guide est excellent, et après la visite me retient pour me parler de la France, de son origine normande, de son nom de famille "Pois", transformé en Power après que ses ancêtres se soient installés en Irlande.

La Mission de SLO

Je vais voir le quartier historique chinois, dont il ne reste qu'un bâtiment, mais il y a un projet pour  le faire revivre.

 

Marqueur du quartier historique chinois

 

 

Le seul bâtiment encore debout du vieux chinatown

 

 Il y a aussi la célèbre et cracra Bubblegum alley.

Bubble alley

En fin d'après midi, pour rester dans la note, je rentre chercher mon vélo à l'hostel et je repars à la sortie de la ville pour monter (à pied cette fois) le Bishop Peak (pic de l'évêque). C'est un peu notre Pic St Loup, en un peu moins long, mais quand même bien assez je trouve, et un peu plus facile. J'y croise plein de gens très aimables et bavards, et d'autres, hyper sportifs, qui le descendent en courant!

Vue sur SLO depuis le chemin qui monte au Bishop peak

En rentrant à l'hostel, je retrouve avec plaisir Kelly, toute jeune cyclovoyageuse de 20 ans qui voyage "à l'arrache " avec sa guitare, et que j'avais rencontrée à l'hostel de Monterrey. Elle me raconte sa mésaventure lorsqu'elle a tenté de passer par la route coupée de Big Sur en vélo: elle s'est faite ramasser par la patrouille qui finalement l'a emmenée de l'autre côté,  comme quoi, il fallait tenter !